PMA: le Comité consultatif national d'éthique s'apprête à rendre ses conclusions

Mis en place afin d’aider le gouvernement à réviser la législation actuelle à l’automne, les Etats généraux de la bioéthique, marqués par la consultation du grand public, sont terminés depuis fin avril. Ce 5 juin, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), principal coordinateur de ces états généraux, va remettre son rapport au Parlement et au gouvernement. Cette synthèse a pour objectif de résumer, de la façon la plus neutre possible, les différents débats, organisés sur Internet et lors de conférences en région.

Plusieurs thèmes étaient au programme des Etats généraux de la bioéthique, dont la consultation du public s'est terminée fin avril, comme les neurosciences, le don d’organes, les tests génétiques, l'intelligence artificielle ou la fin de vie.

Mais le thème de la procréation médicalement assistée (PMA) a été plébiscité alors que le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) s'apprête à remettre son rapport au Parlement et au gouvernement, ce 5 juin. Cinq ans après les débats enflammés autour du mariage pour tous, elle suscite toujours la plus vive polémique.

Promesse d'Emmanuel Macron

En France, à l'heure actuelle, la PMA n’est autorisée qu’en cas d’infertilité médicale et seuls les couples hétérosexuels y ont accès. Durant sa campagne pour la présidentielle, Emmanuel Macron avait promis de l’ouvrir aux couples de lesbiennes et aux femmes seules. Selon les associations de défense des droits des homosexuels, cet élargissement mettrait fin à une discrimination fondée sur l’orientation sexuelle.

Pour ceux qui s’opposent à cette mesure, et qui se sont mobilisés en nombre tout au long des états généraux, elle serait de nature à bafouer le droit de l’enfant à avoir un père.

Quant au CCNE, il a averti dès le mois d’avril : son rôle n’est pas de compter les opposants et les partisans mais de présenter, le plus objectivement possible, les arguments avancés dans les débats. Ce qu’il s'apprête à faire dans son rapport.


Le nombre de naissances par PMA progresse

Un enfant sur trente voit le jour en France grâce à la procrétion médicalement assistée. Communément appelé PMA, la procréation médicalement assistée permet aux couples qui ne peuvent pas avoir d'enfants de devenir des parents gràce aux différentes techniques : l'insémination artificielle et la fécondation in vitro.

La FIV qui consiste à féconder en laboratoire l'œuf pour ensuite le transférer dans l'utérus de la femme, reste le mode de conception le plus fréquemment utilisé. Il est en effet à l'origine de 70% des naissances par PMA en France.

Le premier bébé-éprouvette français est né le le 25 juillet 1978 et depuis, beaucoup d'autres naissances ont suivi. En plus de 30 ans, 300 000 enfants nés en France ont été conçus par fécondation in vitro. Une tendance constamment à la hausse et qui, si elle se poursuit, atteindra 400 000 naissances d'ici fin 2019.

Partager :