Impôts: Edouard Philippe annonce le maintien du prélèvement à la source

Invité du 20h de TF1 ce mardi, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé le maintien de la mise en place du prélèvement de l'impôt à la source prévu pour le 1er janvier 2019. « Nous avons la garantie que cette réforme sera mise en œuvre dans de bonnes conditions » a-t-il notamment affirmé.

« L'impôt sur le revenu sera prélevé à la source au 1er janvier 2019 », a confirmé mardi à TF1 le Premier ministre Édouard Philippe, après une semaine d'hésitations de l'exécutif. « Nous avons travaillé d'arrache-pied depuis des mois pour faire en sorte que cela soit possible », a ajouté le chef du gouvernement, qualifiant de « bonne réforme » le prélèvement direct de l'impôt sur le bulletin de paie.

Edouard Philippe ne « croit pas » à un effet psychologique de la réforme sur les Français, qui pourraient la considérer comme « un ralentisseur de croissance ». Le chef du gouvernement a mis en avant l'avantage de ne pas payer l'impôt avec un an de décalage, comme c'est le cas actuellement, en cas notamment de baisse de revenu.

« Un exemple pour celui qui part à la retraite, il payait beaucoup d'impôts a un moment où ses revenus baissaient un peu », a expliqué le Premier ministre. A l'avenir « l'impôt va être plus simple et va mieux suivra sa situation à l'instant T », a-t-il promis.

Il a d'autre part assuré que la mise en oeuvre du prélèvement à la source (PAS), qui interviendra pour la première fois sur les bulletins de paie de janvier 2019, ne pénaliserait pas en terme de trésorerie ceux qui bénéficient d'abattements. « Il n'y aura pas de perdants en trésorerie dans la réforme que nous mettons en oeuvre », a assuré le chef du gouvernement.

L'opposition de droite mais aussi Jean-Luc Mélenchon ont dit leur opposition au prélèvement à la source, tandis que les organisations patronales sont opposées à ce que les employeurs collectent l'impôt, soulignant le coût de la mesure en particulier pour les PME.

Cette réforme historique pour la collecte des impôts consiste à prélever les impôts directement sur les salaires et les pensions, et concerne près de 38 millions de foyers fiscaux. Lancée par François Hollande, elle a déjà été retardée d'un an après l'élection d'Emmanuel Macron. Ce dernier avait laissé transparaître son hésitation sur le prélèvement à la source en déclarant jeudi à Helsinki avoir « besoin d'une série de réponses très précises et d'être sûr de ce que nos concitoyens vivront le jour où on le mettra en place si on le met en place ». Cette réforme est notamment combattue par le Medef, Les Républicains et La France Insoumise.

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