Marie Laguerre n'a pas souhaité être confrontée à son agresseur présumé au commissariat. Sans avoir été formellement identifié, l'homme est passé aux aveux. La jeune femme va au tribunal dans un souci d'apaisement.
« J’aimerai éviter un lynchage public, tout simplement parce qu’il y a eu énormément de réactions. Dans mon cas, j’ai la chance que la justice fasse son travail et c’est suffisant. Il n’y a pas besoin qu’il y ait un déferlement de haine contre cet homme ou ce qu’il représente. Ce que j’aimerai, c’est qu’il ait un stage obligatoire de sensibilisation ou quelque chose comme ça. Qu’il comprenne ce qui n’allait pas dans son geste. Ce n’est pas juste le coup. Ça commence avec sa façon de s’adresser aux femmes dans la rue. »
Depuis son agression, Marie Laguerre veut poursuivre son combat contre le harcèlement de rue et les violences sexistes.
« Moi en tant que femme, tous mes amis, mes proches femmes ont subi des violences au quotidien. Et à chaque fois qu’on se fait harceler, insulter, toujours dans un coin de ma tête, je me rappelle de toutes ces personnes qui se moquent, qui disent qu’on exagère. Et franchement... Il faut se rendre compte qu’on est très patientes nous, les femmes, vu tout ce qu’on subit. »
L'étudiante un mois après les faits reste très émue. Elle a lancé une pétition adressée à la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa. Sa demande : plus d'actions concrètes sur le terrain. Le texte a recueilli près de 80 000 signatures.