Avec notre envoyée spéciale à Marseille, Jeanne Richard
A ces « AMFis d’été » de la France insoumise, on trouve des représentants de tous les partis de gauche et même du parti Les Républicains. Cela peut surprendre, mais pour Marianne Dubois, députée LR, cela n’engage pas à un rapprochement idéologique.
« Moi je viens débattre d’un sujet sur lequel j’ai beaucoup travaillé, explique-t-elle. Après je sais qu’avec la France insoumise, on ne se retrouvera pas. LR je suis, LR je resterai, mais je suis là pour le débat démocratique ».
Boris Vallaud, député et porte-parole du parti socialiste, visiblement gêné par l’émoi qu’a suscité sa venue à l’université d’été des Insoumis au sein de son parti n’a pas voulu s’exprimer. Son collègue Dominique Potier, également député PS, qui doit lui aussi intervenir lors d’une table ronde, est moins mal à l’aise.
Une ouverture souhaitée par Jean-Luc Mélenchon
« C’est clair, je viens comme social-démocrate européen, bien dans mes pompes, comme socialiste, débattre avec des personnalités de la France insoumise, affirme-t-il. Je pense que toutes les personnes de bonne volonté en recherche d’une alternative authentique à l’ultra-libéralisme et à la montée des nationalistes ont intérêt à se parler ».
Et du côté de la France Insoumise on peut se féliciter. La mise en scène de l’ouverture souhaitée par Jean-Luc Mélenchon est réussie. Il souhaite devenir le chef de file de l’opposition, ce qui affaiblirait encore les autres partis de gauche. Les cadres de la France insoumise rappellent d’ailleurs que 13 places restent vacantes sur la liste du parti pour les Européennes. Pour d’éventuels transfuges...