Contrairement à l'an dernier, l'équation budgétaire s'annonce particulièrement acrobatique pour le gouvernement en cette rentrée. Avec une croissance 2018 désormais prévue à 1,8% au lieu des 2% espérés, et un gouvernement qui maintient – pour l'instant – son cap ambitieux de réduction de la dépense publique à hauteur de 2,3%, il va falloir faire des économies supplémentaires.
A priori, pas question d'un budget en « coups de rabot », émaillé d'économies uniformes, mais de choix clairs qui reflèteront les priorités de l'exécutif, explique l'entourage du président. Il y aura donc des hausses franches de crédits pour certains ministères, Education et Formation, Développement durable, Sécurité, Justice, Défense, et d'autres en nette baisse.
Réunion d'arbitrage
L'année dernière, les coupes sur la politique du logement n'avaient pas manqué de créer la polémique. Signe de l'importance accordée à la question, Emmanuel Macron convoque ce mercredi 22 août une réunion d'arbitrage, juste après le Conseil des ministres de rentrée.
Un rendez-vous qui sonne le début de l'an II d'un quinquennat abimé cet été par la désastreuse affaire Bennala. Une affaire qui a coûté des points de popularité à un président déjà en baisse dans les sondages et qui a redonné des couleurs à l'opposition.