Entre 2004 et 2016, sur 357 jours de grèves du contrôle aérien en Europe, plus de 70% ont eu lieu en France. Des grèves qui s'accompagnent de perturbations et de retards. Le mois dernier, l'agence de contrôle du trafic aérien Eurocontrol a comptabilisé 150% de retards en plus par rapport à l'année précédente.
Pour les compagnies aériennes, ces grèves ont un coût, des frais d'annulation et d’indemnisation qui pèsent sur leurs bénéfices. D'autant que pendant ces épisodes de grèves, le survol de la France n'est pas autorisé, poussant les compagnies à contourner l'espace aérien français. Et à dépenser davantage de carburant.
Ils veulent pouvoir survoler l'Hexagone même en cas de grève
Dans un communiqué commun, les plaignants réclament donc de pouvoir survoler la France, même en cas de grèves nationales. Et se faisant le porte-parole des passagers, eux aussi lésés, les quatre groupes réclament un plus juste équilibre entre liberté de circulation et droit de grève.
Joint par téléphone, Loïc Parisi, secrétaire national du SNCTA, le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens en France, estime que faire grève relève du droit français. Loin de la dénoncer, il espère, au contraire, que la plainte fera aboutir les revendications de son syndicat.
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■ Début ce mercredi d'une grève massive chez Ryanair
La compagnie aérienne à bas coûts, fondée il y a une trentaine d'années en Irlande, va devoir annuler 600 vols. Quelque 100 000 passagers sont concernés. Les syndicats appellent les hôtesses et les stewards de la compagnie à faire grève en Espagne, au Portugal, en Italie et en Belgique. Ils demandent notamment à la compagnie d'appliquer la législation des pays où elle travaille.