Les principales mesures du plan de Nicolas Hulot pour sauver la biodiversité

Le ministre français de la Transition écologique Nicolas Hulot présente ce mercredi 5 juillet un plan en 90 mesures pour sauver la biodiversité, parent pauvre de l'action climatique et pourtant largement menacée.

Les axes principaux du plan de Nicolas Hulot concernent l’agriculture, la protection de la biodiversité, ainsi que la lutte contre l’artificialisation des sols et les plastiques jetables.

Encourager l'agriculture bio

La « redevance pour pollution diffuse », payée par les distributeurs de produits phytosanitaires pour s’exonérer de la pollution de l’eau par les pesticides, devrait augmenter. Cinquante millions d’euros devraient être dédiés à l’agriculture biologique.

Récompenser les agriculteurs

Face à la disparition progressive des oiseaux et des insectes pollinisateurs dans les campagnes françaises, l’Etat veut pousser les agriculteurs à recréer de la biodiversité, en conservant notamment les haies en bordure de champs et les plans d’eau. Ceux-là pourront être rémunérés pour « services rendus à la nature », avec un plafond 150 millions d’euros d’ici 2021.

La protection de la biodiversité passe également par un programme de création ou d'extension de 20 réserves naturelles françaises. Le plan prévoit par ailleurs de lutter contre la déforestation. Mais pour l’instant, l’exploitation de la mine d’or géante en Guyane, la Montagne d’or, coincée entre deux réserves naturelles, semble, elle, toujours d’actualité.

Lutter contre l'artificialisation des sols

Le plan de sauvegarde de la biodiversité appelle à lutter contre l’étalement urbain, c'est-à-dire réduire les surfaces construites à l’extérieur des villes au profit de la densification des centres-villes. Les 222 villes qui ont signé une « convention de revitalisation » du centre-ville, pourraient voir le préfet s’opposer à la construction d’un centre commercial en périphérie.

Lutter contre les plastiques jetables

Le ministère souhaiterait arriver à zéro plastique rejeté en mer d’ici 2025. Pour cela, les 12 principaux produits à usage unique retrouvés en mer devraient être supprimés dans les années qui viennent, en commençant par les pailles, interdites à partir du 1er janvier 2020.

Avant d’être réellement fonctionnelles, la plupart de ces mesures feront l’objet de concertation avec les différents acteurs.

Partager :