Le service militaire volontaire, le SMV, était d'abord conçu comme une expérimentation : mis en place au lendemain des attentats de janvier 2015, son but était d'offrir à des jeunes décrocheurs un nouvel outil d'insertion. Et pour cela, on a donc fait appel à la rigueur de l'armée.
Concrètement, il s'agit de passer entre 8 mois et un an à vivre au rythme du clairon dans l'un des six centres dédiés. Pas question pour autant de s'entraîner à devenir soldat. Si une formation militaire initiale de quelques semaines est bien dispensée, elle vise surtout à renouer avec la discipline. Hors de question de manier les armes.
Le gros de la formation est en fait professionnel. Et pour cela, le ministère des Armées a noué des partenariats avec plusieurs entreprises, comme la SNCF, la Poste, ou les aéroports de Paris. Elles s'engagent à accueillir les volontaires en stage et y gagnent en retour des personnes rompues à la discipline.
Trois ans après son apparition, le premier bilan du SMV est positif. Sur les 2000 jeunes qui ont intégré le programme, près des 3/4 ont trouvé un emploi à la sortie de quoi satisfaire les autorités, qui ont décidé de prolonger le dispositif jusqu'en 2025.