La Brigade de répression de la délinquance économique s'est rendue à Bercy, où siège le ministère de l'Economie et des Finances. Les enquêteurs ont notamment perquisitionné les locaux de la commission de déontologie de la fonction publique et ceux de l'Agence des participations de l'Etat, chargée de gérer une partie de l'argent public.
A l'origine de ces perquisitions, une enquête ouverte par le parquet national financier (PNF) sur des soupçons de conflit d'intérêt visant Alexis Kohler. Elle fait suite au dépôt d'une plainte par l'association de lutte contre la corruption AntiCorps, sur la base d'articles publiés par le site d'information Mediapart.
Ces articles mettent en évidence les relations étroites qu'entretenait l'actuel secrétaire général de l'Elysée avec l'armateur italo-suisse MSC lorsqu'il travaillait au ministère de l'Economie. Alexis Kohler était alors impliqué dans les discussions sur l'avenir des chantiers navals de Saint-Nazaire, dont l'un des principaux clients était MSC.
Mediapart, dirigé par Edwy Plenel, a publié des témoignages compromettants de plusieurs fonctionnaires de Bercy. Des accusations sous couvert d'anonymat jugées infondées par l'Elysée. « Alexis Kohler n'est pas fragilisé », déclarait ainsi dans la matinée Benjamin Grivaux, le porte-parole du gouvernement. Mais c'était avant l'annonce des perquisitions.