Ce sont « des soupçons totalement infondées jetés sur Alexis Kohler, à l'évidence en raison de ses fonctions ». La présidence fait bloc derrière son numéro 2 et contre-attaque. Elle n'entend pas laisser tomber celui qui a travaillé étroitement avec Emmanuel Macron au ministère de l'Economie, pendant sa campagne électorale, et depuis un an à l'Elysée.
« Il n'y pas d'affaire Kohler », assure Christophe Castaner, un proche du président, alors qu'Anticor ose déjà le parralèlle avec l'affaire Cahuzac.
L'ouverture de cette enquête préliminaire est toutefois embarrassante pour le chef de l'Etat car c'est son plus proche collaborateur qui est visé. Au-delà, Mediapart se demande si Emmanuel Macron, quand il était ministre de l'Economie, était au courant qu'Alexis Kohler, son directeur de cabinet, avait des liens personnels avec les propriétaires de MSC.
Ces liens en tout cas ne sont pas mentionnés par Emmanuel Macron dans une lettre qu'il a signé en 2016 et que publie le journal en ligne. Une lettre destinée à faciliter le transfert de son homme de confiance vers le groupe MSC dans laquelle le ministre de l'Economie atteste qu’Alexis Kohler « n'a pas eu à connaitre de dossiers relatifs au groupe MSC » dans l'exercice de ses fonctions.
Emmanuel Macron est-il de bonne foi ou a-t-il couvert son collaborateur, s'interroge Mediapart. L'Elysée dénonce, de son côté, les « nombreuses et graves erreurs factuelles » de l'enquête journalistique.