Tariq Ramadan échappe à une nouvelle mise en examen pour viol

Tariq Ramadan a été entendu par les juges mardi matin 5 juin au tribunal de Paris. C'est son premier interrogatoire depuis son arrestation pour viols en février. Incarcéré dans une affaire de viols sur deux femmes, l'islamologue suisse a, pour la première fois, reconnu des relations sexuelles « consenties » avec sa troisième accusatrice. Les juges ont décidé de ne pas le mettre en examen dans ce volet.

« Les magistrats ont considéré, à la suite des explications de M. Ramadan et des documents qui ont pu être fournis, qu'il n'y avait pas lieu de mettre en examen M. Ramadan concernant Mounia », a déclaré Me Emmanuel Marsigny, l'avocat de l'intellectuel, devant la presse à l'issue de l'audition. « C'est un tournant dans cette affaire », s'est félicité Me Emmanuel Marsigny.

Tariq Ramadan est déjà mis en examen pour deux viols présumés. La nouvelle accusatrice se nomme Mounia Rabbouj. Cette ancienne escort girl n'est pas une inconnue, elle a fait parti des protagonistes de l'affaire du Carlton aux côtés de Dominique Strauss-Kahn.

Elle affirmait avoir été violée à neuf reprises par l'islamologue en France, mais aussi à Bruxelles et à Londres entre 2013 et 2014. Sa preuve : une robe noire tachée de sperme, les résultats des tests ADN sont attendus prochainement.

Petite victoire pour Tariq Ramadan

« Une relation consentie », se défend Tariq Ramadan. Pour le prouver, son avocat Emmanuel Marsigny a déposé plusieurs centaines de vidéos et photos témoignant d'une relation « normale ».

Ces éléments ont semble-t-il convaincu. Cet interrogatoire marque un véritable tournant dans le dossier, se félicite la défense.

Néanmoins, le petit fils du fondateur des Frères musulmans, tenant d'un islam rigoriste, est toujours mis en examen pour viol sur deux autres plaignantes. Incarcéré depuis le 2 février, il reste pour l'instant derrière les barreaux de la prison de Fresnes.

Partager :