Ces quatre ex-salariés d'Air France, dont l'un avait été relaxé en première instance, ont donc été condamnés pour violences à des peines de 3 à 4 mois de prison avec sursis. Un quantum presque fidèle aux réquisitions du parquet.
La Cour d'appel de Paris a également confirmé les peines d'amende de 500 euros infligées aux huit autres prévenus, qui étaient poursuivis pour des dégradations.
Le 5 octobre 2015, une foule de manifestants avait envahi le siège de la compagnie à l'aéroport de Roissy, pour protester contre un projet de restructuration menaçant près de 3 000 emplois.
Xavier Broseta, DRH à l'époque, et Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long-courrier, avaient été violemment pris à partie et avaient dû fuir sous les huées, torse nu pour le premier, la chemise en lambeaux pour le second.
Les avocats des prévenus avaient plaidé la relaxe, estimant que leurs clients, quasiment tous membres de la CGT, ne pouvaient être tenus pour responsables des violences.
Ce jugement, même si les peines restent symboliques, n'est pas propice à apaiser les esprits. Depuis plus de trois mois, la compagnie est en effet empêtrée dans un conflit social d'ampleur, qui a même récemment conduit à la démission du PDG d'Air France.