Avec notre envoyé spécial à Orléans, Stéphane Lagarde
Aux yeux du chef du gouvernement français, « Jeanne d'Arc a fendu le système, comme le disait ici même il y a deux ans le président de la République. Et ce faisant, elle a uni le pays ».
Elle fédère encore les Français près de six siècles après avoir délivré Orléans des Anglais, rappelle Edouard Philippe. Et son épopée fait écho aux combats d’aujourd’hui, laisse entendre le Premier ministre.
« Cette épopée, dit-il, c'est celle d'un roi sans autorité, d'un royaume en proie aux luttes intestines entre Armagnacs et Bourguignons ; celle d'un peuple qui doute. Mais dans cette histoire sombre surgit le plus inattendu des visages. »
Un visage inattendu, une « incarnation fémininement humaine », comme le disait André Malraux. La Pucelle d’Orléans sera victorieuse des Anglais, après avoir subi l’opprobre de ses contemporains.
« On la moque avec ses habits masculins et sa coupe en sébile. On l'insulte aussi. Des insultes qui, six siècles plus tard, sont visiblement les seules choses de ce lointain passé qui n'aient pas disparu. En tout cas, si j'en juge par les bûchers qu'on allume sur les réseaux sociaux », lâche au passage M. Philippe.
Des commentaires racistes sur les réseaux sociaux auxquels la jeune Orléanaise métisse choisie cette année pour incarner Jeanne d'Arc, Mathilde Edey Gamassou, répond par un large sourire, cheveux au vent sur son destrier.
Pour sa part, les insultes, il les aura également esquivées, le Premier ministre français Edouard Philippe. En effet, le chef du gouvernement aura finalement été peu chahuté lors de ce défilé à Orléans.
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