Après les violentes expulsions qui avaient opposé gendarmes et zadistes à Notre-Dame-des-Landes, une soixantaine de squats sont encore occupés sur le site. Une présence illégale à laquelle l'exécutif entend bien mettre un terme. C'est le sens de l'ultimatum fixé par la préfecture aux zadistes, qui ont jusqu'à ce lundi pour régulariser leur situation.
Une main tendue qui a semble-t-il été saisie, puisqu'une quarantaine de dossiers ont été déposés, portant pour la plupart des projets agricoles, mais aussi d'artisanat, de vente et même de l'ébénisterie. La balle est donc maintenant dans le camp des autorités et de la préfète de Nantes Nicole Klein qui doivent décider si elles les valident ou non.
Risque de nouvelles violences
Aux yeux de la préfecture, la plupart de ces projets tiennent la route, mais quelques-uns semblent poser problème, puisqu'ils ne sont pas explicitement agricoles, contrairement à ce qui était demandé. Ils risquent donc un refus, qui pourrait rallumer des braises encore chaudes.
Du côté des zadistes, on estime ainsi que les efforts ont été faits et que c'est désormais à l'Etat de faire un pas dans leur direction, en reconnaissant la dimension collective de leurs initiatives, c'est-à-dire en validant tous les dossiers, puisqu'ils sont tous liés.
Les affrontements qui avaient éclaté lors de l'opération de démantèlement de la ZAD avaient fait 75 blessés chez les gendarmes et plus de 270 du côté des opposants.