C’était la réunion de la dernière chance, la réunion « ultime », avait déclaré la préfète des Pays-de-la-Loire Nicole Klein. Elle aura duré plus de deux heures et elle aura donc porté ses fruits puisqu'après une longue période d’indécision, une partie des occupants de la ZAD de NDDL a fini par accepter de déposer des projets nominatifs, qu’ils soient individuels ou collectifs.
« Nous décidons aujourd'hui de répondre aux injonctions du gouvernement. Nous voulons stopper l'escalade de la tension sur la zone et obtenir enfin le temps nécessaire au dialogue et à la construction du projet que nous défendons, peut-on lire dans un communiqué des zadistes. Malgré le refus du gouvernement d'étudier notre proposition d’une convention collective, nous avons souhaité aujourd’hui faire un geste très concret de dialogue pour sortir de ce cycle infernal. »
Projets nominatifs
Les zadistes ont donc accepté de mentionner leur nom et état civil sur les documents qui définissent les grandes lignes de leur projet. Des initiatives en majorité agricoles : maraichage, apiculture, élevage de brebis, transformation du lait, mais aussi para-agricoles comme fabrication de pain, gestion des espaces boisés et des haies, artisanat et même activités culturelles.
Si ces initiatives sont acceptées, les occupants obtiendront alors un bail précaire et pourront développer leur activité. D'autres occupants pourraient déposer leur dossier d'ici lundi, date butoir fixée par le gouvernement. Reste maintenant à savoir ce que celui-ci fera dès lundi des éventuels occupants qui n'auraient pas déposé de projet et resteraient sur le site. En tout cas, l'heure semble plutôt à l'apaisement. Côté zadiste, on parle même d'une opportunité de détourner enfin les projecteurs de Notre-Dame-des-Landes.