Les heurts ont commencé vers 7h30 ce mardi matin, un peu plus d'une heure après la reprise des opérations d'évacuation. Les gendarmes ont lancé plusieurs grenades assourdissantes et tiré des gaz lacrymogènes. « Cassez-vous, cassez-vous ! », hurlaient à leur adresse les opposants qui ont riposté par des jets de projectiles, des cocktails molotov et des tirs de fusées.
Les opérations ont repris à l'aube « là où nous les avons arrêtées hier (lundi), autour de la D281, en élargissant le périmètre à l'Est et à l'Ouest », a indiqué une source proche du dossier. L'intervention pourrait « durer jusqu'à la fin de la semaine », a estimé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, évoquant une journée de mardi « forcément cruciale ». Une vingtaine de squats restent à démanteler, après les 13 qui l'ont été déjà, a-t-il précisé.
« Situation sous contrôle »
Le ministre de l'Intérieur a rappelé avoir donné pour consigne aux forces de l'ordre « la plus grande retenue ». « Nous ne voulons pas d'un Rémi Fraisse (jeune tué par une grenade offensive lors d'affrontements à Sivens en 2014, ndlr), nous ne voulons pas qu'il y ait des jeunes qui puissent être blessés, nous ne voulons pas que des forces de l'ordre puissent être atteintes », a-t-il affirmé.
Selon le général Lizurey, « la situation est sous contrôle malgré quelques tensions et quelques oppositions ». Combien de zadistes à expulser ? « Le chiffre est extrêmement variable. Un certain nombre d'opposants vont et viennent (...) nous avions environ 200 opposants hier (lundi) dans la journée. Nous avons terminé la journée avec une centaine », estime le patron de la gendarmerie.
L'intervention pourrait « durer jusqu'à la fin de la semaine », a estimé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb en évoquant une journée de mardi « forcément cruciale ». L'opération de grande ampleur lancée hier lundi prévoit d'expulser toute personne n'ayant pas régularisé sa situation en déclarant de nouveaux projets agricoles individuels.
(avec Afp)