Le vélo, « un vrai moyen de transport » pertinent pour demain. Quelque 200 parlementaires de tous bords lancent cet appel dans le JDD, dont le député de La République en marche Matthieu Orphelin.
« On est à 2 à 3 % de part modale d'utilisation du vélo en France, 26 % aux Pays-Bas par exemple. Il faut mettre sur la table dans les quatre années à venir 350 millions d'euros pour investir aussi bien dans les villes, mais aussi dans les territoires périurbains ou ruraux, où le vélo peut être aussi une solution pour certains déplacements de 2, 3 ou 4 kilomètres », soutient l'élu de la majorité.
« L'impasse du tout-voiture »
Pour les parlementaires, la France est dans « l'impasse du tout-voiture » et la rue n'est pas partagée. Il y a quelques jours, Armelle Cizeron, attachée parlementaire, a été tuée par le conducteur d'un camion place de la Concorde, juste devant l'Assemblée nationale.
« Elle venait à l'Assemblée en vélo. C'est un drame terrible et ça montre qu'effectivement il faut vraiment qu'on réinvente un code de la rue qui va enfin protéger ceux qui sont en vélo, trottinettes, marche à pied, etc. Il faut réinventer tout ça. »
Du loisir au transport
Ces drames sont heureusement rares, alors que les cyclistes sont de plus en plus nombreux. Désormais, on pédale pour se déplacer, pas seulement pour le loisir. Morgane Belluet s'y est mise il y a deux mois pour aller au travail.
« C'est dommage qu'on ne puisse pas tout faire à vélo, mais je pense qu'il y a beaucoup de choses qui ont été faites. Pour mes trajets professionnels, la piétonnisation des berges de Seine c'est incroyable. Ça nous permet d'éviter toute la circulation, c'est très agréable », salue cette cycliste parisienne.
Les arbitrages du gouvernement sur le sujet doivent être rendus dans les prochaines semaines.
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