Le dialogue va reprendre, mais on ne délaisse pas les barricades côté zadistes. On les renforce même, avec des branchages et des palettes de bois.
Camille, lunettes de protection sur le visage, creuse une tranchée à côté d'un lieu de vie de la ZAD. « On est juste en train de s’organiser pour essayer de gagner du temps. Pour protéger les lieux, pour éviter qu’ils [les gendarmes mobiles, ndlr] avancent trop vite. Mais encore une fois, c’est juste pour gagner du temps pour qu’après les choses s’éclaircissent, qu’il y ait vraiment une demande claire. C’est vraiment pacifique, on n’a pas envie de tuer qui que ce soit », dit-il.
Pour cet autre habitant de la ZAD. La reprise du dialogue, d'accord, mais l'Etat devra faire quelques concessions. « On a envie de maintenir les formes d’organisations sociales, politiques et économiques qu’on a développées sur le territoire et on a bon espoir que l’Etat voudra bien faire un pas, avoir un peu de courage pour une fois et proposer que ce cadre soit légitimé dans un cadre légal. Pour l’instant on reçoit de la part de l’Etat des menaces et des ultimatums, nous ce qu’on cherche à avoir, c’est un dialogue, simplement. On ne peut pas prétendre à un dialogue avec une occupation militaire. Donc maintenant on essaye de trouver des conditions favorables au dialogue », explique-t-il.
Les zadistes réclament toujours le départ des gendarmes mobiles. Mais la préfète les a prévenus : s'ils veulent rester et éviter tout autre expulsion, ils ont jusqu'au 23 avril pour déposer des demandes d'installations individuelles et non pas collectives.
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