C'est un petit caillou de plus semé par l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac. « C'est un fait ; en acceptant notre invitation à ce petit-déjeuner, Alain Juppé affiche sa proximité avec nous », confirme le député Franck Riester, cofondateur d'Agir, pour qui la rencontre de ce mercredi est une aubaine.
L'ancien rival de Nicolas Sarkozy et François Fillon à la primaire de 2016 reste une figure centrale de la droite française. Or, il affiche depuis plusieurs mois ses divergences, sur la construction européenne ou la lutte contre le terrorisme, avec le nouveau président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez.
Pas question pour autant de sous-entendre qu’Alain Juppé va rejoindre Agir. « On n'en est pas là. Le moment des décisions n'est pas encore venu », explique la sénatrice Fabienne Keller, ancienne maire de Strasbourg, proche du maire de Bordeaux, et elle aussi cofondatrice du mouvement Agir.
Un positionnement confirmé par le camp de l'ancien chef de gouvernement de Jacques Chirac. Ludovic Martinez, directeur de cabinet d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, le martèle : « Rien n'est en préparation. Il s'agit simplement de retrouver des gens avec qui il a longtemps travaillé. »
Du côté des Républicains, on démine : « Ce petit-déjeuner n'est pas un fait politique », explique le porte-parole Geoffroy Didier, qui invite toutefois Alain Juppé à participer au débat des LR sur le projet européen. Le signe qu'Alain Juppé, qui a beau être quasi retraité, est toujours aussi courtisé.