France: Castaner prend la route des Européennes

Pendant 6 semaines, les militants de La République en marche (LREM) vont interroger des Français sur le projet européen. Plusieurs ministres et parlementaires participent à l'opération à travers la France et dans plusieurs villes européennes. Le parti présidentiel espère faire de cette initiative une rampe de lancement pour les élections européennes de l'an prochain en reprenant une recette expérimentée par son fondateur Emmanuel Macron.

Pourquoi changer une méthode qui a fait ses preuves ? En 2016, la « Grande marche » d'Emmanuel Macron avait donné un élan à sa campagne victorieuse. C'est donc la même recette qui est appliquée pour l'Europe cette fois.

« Qu'est-ce qui fonctionne, qu'est-ce qui ne fonctionne pas dans l'UE ? » « Que demanderiez-vous à l'UE pour améliorer votre quotidien ? » Voilà un extrait du questionnaire que les militants d'En marche soumettront aux citoyens. L'objectif est de frapper à la porte de 100 000 foyers.

C'est le patron du parti, Christophe Castaner, qui naturellement donnera l'exemple ce samedi à Tours. Le mot d'ordre à ses troupes est « Ecouter, sans juger, mais pour comprendre ».

L'opération va coûter 200 000 euros. Il s'agira à partir des réponses récoltées de nourrir le programme du parti, dont la ligne pro-européenne n'est pas la plus facile à défendre, à l'heure où les eurosceptiques et les europhobes ont le vent en poupe.

Un proche d'Emmanuel Macron le reconnaît : « notre proposition est claire, il s'agit maintenant de devenir convaincant. »

Faire aimer l'Europe, le défi est de taille pour le parti présidentiel qui s'y prend donc très tôt : à 14 mois de l'échéance.

(Re) lire : Elections européennes: la France change les règles du scrutin de 2019

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