Dans le nouvel hémicycle, il y aurait 173 sièges vides. Avec l'introduction d'une dose de proportionnelle, seuls 340 députés seraient élus comme aujourd'hui.
Par conséquence, il faudra redessiner toute la carte électorale. Forcément, les circonscriptions seront beaucoup grandes. Les députés seront-ils alors moins proches de leurs électeurs ? C'est ce que craint l'opposition. Elle le craint d'autant plus que les 60 députés restants seraient élus sur une liste en fonction du score national de leur parti et ne seraient donc pas rattaché à un territoire.
Mais aucune méthode de répartitions des sièges n'a encore été choisie. Rien d'arrêté non plus sur la limitation à trois du nombre de mandats consécutifs.
Si cela devait s'appliquer demain, 93 députés ne pourraient pas se représenter - comme par exemple Eric Woerth ou André Chassaigne -, mais la mesure ne devrait pas être rétroactive.
Bref, le casse-tête ne fait que commencer. Les discussions entre le gouvernement et le Parlement s'annoncent difficiles. Et en cas de blocage, l'exécutif garde dans sa manche la carte du référendum. Prévue pour cette année, la réforme devrait plus sûrement aboutir en 2019.