Plusieurs associations envisagent des recours juridiques contre Paris en expliquant que la France viole notamment le Traité sur le commerce des armes ratifié par Paris en 2014, et selon lequel les Etats signataires ne doivent pas transférer d'armes qui puissent servir à commettre de graves atteintes aux droits humains.
Le député de La République en marche, Sébastien Nadot, interrogé par notre consœur du service anglophone de RFI, Zeenat Hansrod, réclame en tout cas la création d'une commission d'enquête parlementaire sur la question et ceci pour plusieurs raisons.
« La première, c’est de mettre en lumière et avoir un débat public sur la situation au Yémen qui est une situation absolument dramatique et un petit peu trop oubliée en France, explique le député. La deuxième concerne notre responsabilité en regard des traités internationaux auxquels la France est soumise et donc de voir si dans ces déjà trois années de conflit au Yémen notre responsabilité ne serait pas un petit peu trop engagée. C’est-à-dire pour résumer : est-ce qu’on n’aurait pas des armes vendues aux belligérants du conflit qui auraient pu servir contre les populations civiles ? »
Reste à savoir désormais si les parlementaires accepteront la création d'une telle commission.
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