L'Elysée le répète : cette conférence n'est pas politique, mais elle doit bien soutenir les institutions libanaises.
Il faut préserver le Liban d'un contexte régional marqué par la guerre. Sur le plan interne, le pays a échappé à une crise institutionnelle majeure en novembre dernier lorsque le Premier ministre Saad Hariri a annoncé sa démission avant de revenir.
Dépassant leur clivage, les factions politiques libanaises viennent de voter un budget pour 2018. Le genre de signaux attendus par les partenaires qui organisent cette conférence. De même que sont attendues des réformes, en particulier pour résorber une dette publique colossale estimée à 150% du PIB.
C'est à cette condition que les chantiers du plan de développement libanais pourront être lancés. Et ils ne manquent pas au Liban où les infrastructures souffrent d'un déficit d'investissement chronique et d'une pression rendue encore plus intenable par l'afflux des réfugiés.
L'eau, l'énergie, les routes, l'électricité, mais aussi la santé et l'éducation, tous les secteurs ont besoin de gros investissements.
Les Libanais espèrent lever au moins 6 à 7 milliards de dollars à l'occasion de cette conférence.