Devant la gare de l’Est à Paris, les cheminots commençaient à la mi-journée à se diriger vers la place de la Bastille, au milieu des fumigènes, pétards et sirènes, pour être ensuite rejoints par le cortège des fonctionnaires.
L’ampleur du défilé donnera une première indication du rapport de force entre le gouvernement et les syndicats. Selon une première estimation de la CGT, les manifestations auraient réuni plus de 400 000 personnes en France. La préfecture de police parle de 49 000 manifestants à Paris, dans deux cortèges différents. Pari réussi pour les syndicats, quiespèraient mobiliser au moins 25 000 personnes dans la capitale.
La colère des organisations syndicales est très vive face à la volonté du gouvernement de réformer la SNCF par ordonnance, en la transformant en société anonyme et en abandonnant le statut de cheminot à l’embauche.
Face à ce test social d’envergure, le gouvernement affiche sa très grande détermination à poursuivre les transformations du rail. Cette manifestation marque pour le chef de l’Etat le prélude à une énième grève en pointillés, deux jours sur cinq, du 3 avril du 28 juin.
Le gouvernement, lui se dit déterminé à « tenir », selon la formule employée par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. L'Elysée affiche « sérénité et confiance », d’après son porte-parole Bruno Roger-Petit qui explique que « la politique de transformation du pays menée dans tous les secteurs correspond au vœu profond des Français ». Des perturbations sont annoncées aujourd’hui sur le réseau ferroviaire, dans les aéroports ou les écoles.
49 000 manifestants à Paris selon la préfecture de police
Il y a depuis ce jeudi matin plusieurs défilés en province et les remontées sont plutôt bonnes, selon les dires des syndicats. Bernadette Groison, la secrétaire générale de la FSU, confirme et souligne que la mobilisation doit être importante, car elle déterminera la suite du mouvement. A Paris, la manifestation a réuni 49 000 personnes, selon un décompte de la préfecture de police
Parmi les fonctionnaires venus manifester, tous sont unanimes pour dénoncer une attaque en règle contre la fonction publique et leurs revendications principales sont le pouvoir d’achat, ainsi que la préserve du statut de fonctionnaire.
Les slogans s’adressent directement au président Emmanuel Macron. Pour les manifestants, c’est lui et non son gouvernement, qui porte la réforme de la fonction publique. C’est encore Emmanuel Macron qui veut démanteler le service public et débarrasser le pays de ses fonctionnaires.