Etats-Unis de Donald Trump, Chine de Xi Jinping, Inde de Narendra Modi. Trois pays qui ont choisi : la défense de la nation, le souverainisme et le protectionnisme économique. Trois pays désormais érigés en modèle par Marine Le Pen qui leur oppose des élites européennes embourbées « dans une stratégie du mondialisme à rebours de l'histoire ».
Le souverainisme contre le mondialisme. C'est sur ce créneau que le parti d'extrême-droite veut faire campagne aux élections européennes de 2019. Pour ce faire, le FN travaille « à une grande union », explique un proche conseiller de Marine Le Pen. L'idée : construire, avec les partis souverainistes des autres pays comme le FPÖ autrichien ou la Ligue du Nord en Italie, un projet collectif.
« C'est faisable », renchérit ce même conseiller, car « il est facile de s'accorder entre nationaux. Et pour cause, nous sommes d'accord sur l'essentiel : récupérer des souverainetés ». Des discussions sont en cours.
Grande question : celle de la place de Marine Le Pen dans ce dispositif sera-t-elle tête de liste aux Européennes ? Mènera-t-elle en personne la bataille ? Elle ne le souhaite pas. « Nous ne désespérons pas de la convaincre », explique l'un de ses proches.