Avec notre envoyé spécial à Notre-Dame-des-Landes, Alexis Bédu
Un gigantesque avion en bois brûlé au milieu d'un champ. Des cris de joie, des farandoles, de la musique bretonne. Les opposants vivent cette fête comme un immense soulagement après l'abandon du projet.
Cet habitant du village de Notre-Dame-des-Landes observe le bûcher avec ses deux enfants.
« L’avion, il est symbolique, il représente vraiment l’aéroport et le monde capitaliste, consumériste, jusqu’au-boutiste, et de cramer cet avion tourne la page pour l’aéroport », dit-il.
Que faire désormais de cette zone bocagère de 1650 hectares ? Les zadistes aimeraient rester sur ce terrain qu'ils ont défendu. Mais ça ne sera pas simple concède Françoise Verchère, ex-élue du territoire et opposante historique :
« Il ne faut pas se leurrer, c’est loin d’être facile. Parce que d’abord il y a encore beaucoup de partisans du transfert qui ont du mal à avaler la décision. Donc ils ne vont pas forcément être très aidant, je pense au Conseil départemental. Après on va retrouver les vieux clivages agricoles. Mais il y a une chose qui est sûre, c’est que cette zone ne sera pas bétonnée et ça, c’est un grand bonheur. »
Les opposants demandent du temps pour construire un projet solide pour la ZAD. Les premières réunions avec l'Etat devraient intervenir avant la fin du mois.