C'est une remise de prix qui n'a rien à envier au monde du cinéma ou de la chanson. Lumières, musique, public déchaîné. Tout est pensé pour qu'une étoile au Guide Michelin soit un souvenir inoubliable.
« C’est un truc de dingue, un rêve de gosse qui se réalise. C’est une consécration. Beaucoup d’émotion, les larmes. C’est juste génial, on profite », confie Romain Hubert, chef du restaurant L'Emulsion, qui vient de décrocher son premier macaron à 36 ans.
Comme pour s'assurer qu'il ne rêve pas, chaque chef cherche la critique de son restaurant dans le Guide. Et la déguste avec gourmandise, comme le chef Hubert : « "Le cadre contemporain, élégant, c’est la merveille des recettes fines et précises, avec des remarquables variations de saveurs et de textures." C’est une grande fierté. »
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Une étoile au Michelin, ce sont jusqu'à 40 % de clients supplémentaires et beaucoup de touristes étrangers. Mais derrière les fourneaux, pas de magie. Toute cette reconnaissance a un prix.
« Derrière une étoile, chez nous, c’est à peu près 15 heures de travail par jour, une semaine de vacances à un an », explique Dorian Van Bronkhorst, chef étoilé à L'Atelier Yssoirien. Beaucoup de sacrifices derrière une étoile ? « Oui, énormément, énormément. »
Et un premier macaron au Guide Michelin n'est pas synonyme de repos, bien au contraire. Car d'une année à l'autre, si l'on peut obtenir une deuxième étoile, on peut aussi tout perdre.
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► Approfondir : Les restaurants étoilés du Guide Michelin 2018 (site officiel)