Il ne se plaint que d'une chose : la neige qui tombe sur son chantier. Pour le reste, Mahamad Alhass Alhassan, réfugié soudanais du Darfour arrivé en France il y a quatre ans, sait qu'il a de la chance. L'année dernière, plus de 100 000 demandes d'asile ont été déposées en France, 43 000 ont été accordées.
Le programme « Hope », dont il est bénéficiaire, ne concerne que 22 réfugiés en Ile-de-France, un millier dans l'Hexagone. Mais il a permis à ce trentenaire, qui avait dû arrêter ses études au lycée à cause d'une guerre qui a décimé sa famille, de suivre des cours de français et une formation de coffreur-brancheur.
« Avant pendant quatre ans, je ne travaillais pas, je ne parlais pas bien français, maintenant je parle un peu français, explique-t-il. Maintenant que j’ai fait la formation, je gagne un peu d’argent. »
L'entreprise qui l'a pris en contrat de professionnalisation, c'est Vinci. « Nous avons accueilli deux réfugiés sur notre chantier, détaille Christophe Moignet, le conducteur des travaux. Il a fallu leur montrer ce qu’on fait et ils ont vite compris donc ça s’est bien passé. Ils se sont bien incorporés dans le groupe et c’est très bien pour nous ».
A l'issue de leur formation en alternance de 450 heures, les stagiaires seront diplômés. Ils espèrent surtout qu'ils seront embauchés.