« Désolé, je ne connais pas le fond de l'affaire... » Difficile de trouver un élu LREM disponible et prêt à s'exprimer sur Gérald Darmanin. Après de longues secondes d'hésitation, un député avoue tout de même « être embêté par cette histoire... embêté, mais pas suffisamment pour remettre en cause la place du ministre au gouvernement ». Le député n'ira pas plus loin.
Pas un mot pour l'accabler, pas un mot non plus pour le soutenir. Comme lui, la plupart des Marcheurs de l'Assemblée préfèrent garder le silence et leur distance avec ce sujet toxique.
Au gouvernement, on fait bloc. Malgré une pétition sur internet et l'appel à la démission lancé par le parti Les Républicains, Edouard Philippe reste sur la ligne : « un ministre mis en examen, ça démissionne ».
D'autres avant lui avaient pourtant quitté le gouvernement sans être mis en examen. Politiquement fragilisés, François Bayrou, Marielle de Sarnez ou encore Richard Ferrand ne pouvaient plus rester ministres. Gérald Darmanin n'en est pas encore là.