Il planait comme un air de soulagement dans la salle de la cellule de crise de la mairie de Paris ce jeudi. Il faut rester prudent, mais non, le fleuve ne va pas envahir les rues de la capitale ! L'eau montée à 6,2 m serait un maximum, et les prévisions sont revues à la baisse.
« L'eau continue à monter. C'est une montée relativement lente, de l'ordre je crois de 1 cm/h tout de même. Le pic devrait être atteint dans le week-end et on devrait être aux abords de ce qu'a été la crue de juin 2016 », constatait la maire de Paris, avant la révision.
Le maximum est prévu pour samedi. Et le préfet, qui a demandé un plan fictif à 6,5 m, s'est fait expliquer que même largement au-dessus à 6,5 m, il n'y aurait aucun impact sur les Parisiens de toute façon ; pas de métros ou d'hôpitaux fermés.
S'il y a une raison de s'inquiéter, c'est plutôt au sujet de la répétition de ces pluies abondantes, et donc des crues à Paris. Les scientifiques les ont déjà reliées au réchauffement climatiques. « Faut qu'on s'adapte », considère Anne Hidalgo.
« Pas de conséquence sur l'eau potable »
La maire de la capitale française prévient aussi que cette année, la résorption sera plus lente que lors des inondations précédentes dans la région, en 2016 : « La décrue sera lente. Donc la situation est maîtrisée mais va durer. »
En attendant, les mesures de sécurité perdurent. Les musées remisent les œuvres en lieux sûrs et deux hôpitaux sont évacués en Seine-et-Marne. « La situation est maîtrisée par chacun des services », explique Anne Hidalgo.
Selon l'élue de Paris, « pas de conséquence sur l'eau potable ». En revanche, des conséquences économiques. « Nous sommes avec nos services en train de préparer toutes les déclarations qui devront être faites », ajoute Mme Hidalgo.
En jeu principalement autour de ces déclarations à faciliter : « Le traitement de la situation des entreprises dont l'activité est liée au fleuve et se retrouve bloquée actuellement », observe la maire socialiste de la capitale.
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