Le dimanche 21 janvier au soir, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a annoncé qu'elle recevra lundi « l'ensemble des organisations syndicales » pour reprendre le dialogue après le rejet des propositions du gouvernement. Alors que les syndicats de l'administration pénitentiaire ont prévu de reprendre l'épreuve de force, une nouvelle agression contre des surveillants a été rapportée à la prison de Longuenesse (nord). « Un détenu a agressé deux surveillants avec un pied de table et les a touchés au bras. Les surveillants ont été conduits à l'hôpital », a indiqué à l'AFP la Direction de l'administration pénitentiaire. Les trois principaux syndicats de la pénitentiaire appellent donc à un « blocage total », un « mouvement reconductible », « jusqu'à ce que le gouvernement entende (leurs) revendications ».
« On se prépare »
C'est l'agression de surveillants par un détenu jihadiste à Vendin-le-Vieil (nord) le 11 janvier qui a mis le feu aux poudres au sein d'une profession s'estimant mal reconnue. Une série d'agressions les jours suivants a encore ravivé la colère. Vendredi à Borgo (Haute-Corse), deux surveillants ont ainsi été blessés par un détenu signalé pour radicalisation. Le détenu a été mis en examen dimanche pour « tentative d'assassinat ». Dimanche, le mouvement se poursuivait comme la veille, au ralenti, hormis dans deux prisons totalement bloquées, dont une en Corse. « On se prépare. Les collègues vont chercher des pneus et des palettes pour les barrages », a indiqué un surveillant en Normandie (ouest).
Nicole Belloubet prend « acte du refus » de signer
Dans un communiqué, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a pris « acte du refus » des deux organisations syndicales ayant négocié avec le gouvernement durant la semaine de signer un texte apportant, selon elle, des « mesures concrètes pour renforcer la sécurité des personnels et des moyens », notamment la création de 1 100 emplois sur quatre ans et une prise en charge spécifique des détenus radicalisés.
(avec AFP)