Spectaculaires, ces feux d'artifice éclairant le ciel nocturne de Cattenom, le 12 octobre dernier. Mais d'où étaient-ils tirés exactement ? Loin des parties sensibles du site, selon EDF et la préfecture de la Moselle. Mais Greenpeace affirme au contraire que ses militants se trouvaient au pied du bâtiment abritant la piscine à combustibles, donc, dans une zone à haut risque.
Mais la sûreté des installations nucléaires n'est pas le sujet de ce procès contre Greenpeace France. Il y sera question de l'intrusion sur le site de la centrale nucléaire de Cattenom, en réunion et avec dégradation.
Le directeur général de Greenpeace France poursuivi
Pour la première fois, non seulement les militants, mais aussi le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, sont poursuivis. Ils encourent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
Il n'empêche : la question de la nécessité ou non de telles actions se pose. L'opération a alerté l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, qui a invité EDF et les autorités à en tirer les leçons. Et une commission d'enquête parlementaire « sur la sûreté et la sécurité » des installations nucléaires sera créée.
Le procès des militants pourrait, lui, être renvoyé. L'avocat de Greenpeace France a indiqué ne pas encore avoir reçu les conclusions de son confrère d'EDF.