Bernard Tapie aura tout tenté pour empêcher ce procès pénal. En vain. Les juges ont très logiquement suivi les réquisitions prises par le parquet de Paris, sans toutefois retenir la circonstance aggravante de bande organisée.
En 2008, grâce à un arbitrage, Bernard Tapie s'était vu octroyer plus de 400 millions d'euros, une indemnisation record pour solder son litige avec le Crédit lyonnais sur la vente d'Adidas. Une décision surprenante, car jusqu'alors, tous ses précédents recours devant la justice avaient échoué.
Mais la bataille judiciaire est repartie de plus belle lorsqu'il est apparu que Bernard Tapie n'était pas le simple bénéficiaire de cette sentence privée, mais qu'il en était plutôt l'architecte.
Ils seront donc cinq à comparaitre devant le tribunal correctionnel pour escroquerie et détournement de fonds publics : l’un des trois arbitres, Pierre Estoup, l’avocat Maurice Lantourne, un ex-directeur de cabinet du ministère de l'Economie, Stéphane Richard, et François Rocchi, chargé de gérer les passifs du Crédit lyonnais.
Une question se pose : Bernard Tapie pourra-t-il comparaitre? Atteint d'un cancer de l'estomac, il est aujourd'hui très affaibli.