Les nationalistes favoris des élections territoriales en Corse

Les 234 000 électeurs corses votent ce dimanche 3 décembre pour le premier tour des élections territoriales qui doivent désigner les élus d’une nouvelle instance née de la fusion de la région et des deux départements. Pas de suspens : les nationalistes sont les grands favoris après une série de victoires depuis deux ans, aux municipales, aux régionales puis aux législatives.

C’est un scrutin historique qui se tient ce dimanche sur l’île de Beauté, puisque les Corses doivent désigner les 63 conseillers territoriaux d’une toute nouvelle collectivité. Une entité administrative née de la fusion de la région et des deux départements qu’elle comptait jusque-là.

Son nouveau président - probablement Gilles Simeoni - sera appelé à devenir le « roi de Corse », selon les communistes, opposés à cette réforme institutionnelle qui va faire de la Corse un laboratoire. On pourra y évaluer les effets de la disparition de l’échelon départemental.

Si certains observateurs s’interrogent sur un possible « effet Catalogne », force est de constater que le scrutin est loin de provoquer l’engouement : une campagne sans histoire, sans polémique, sept listes seulement en compétition. Avec un grand favori : le camp nationaliste qui plaide pour plus d’autonomie.

Face à lui, un parti indépendantiste, Rinnovu, qui promet un référendum d’autodétermination ; une droite divisée ; une liste commune entre le Parti communiste et La France insoumise ; la majorité présidentielle, qui fait moins recette en Corse que sur le continent ; et le Front national. Parti socialiste et radicaux ne sont en revanche pas représentés dans cette élection.

La clé sera toutefois, et comme souvent, le niveau de participation.

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