« Globalement le résultat est plus que positif. On va retisser le lien de confiance entre le citoyen et leurs représentants. » Florian Bachelier, l'un des trois députés en charge des finances de l'Assemblée a beau manifester sa satisfaction, la vérité, c'est que sur plusieurs mesures, il a dû reculer. Par exemple, sur les invitations aux restaurants, les députés ne devront pas dire avec qui ils étaient.
Et c'est tant mieux, selon Philippe Gosselin, élu Les Républicains. « Moi, je suis élu de la nation. Je vois des syndicalistes, des gens de droite, de gauche, du centre, En marche, etc., et je ne veux pas avoir à justifier au nom de mon indépendance de parlementaire, les noms des gens que j’ai rencontrés », dit-il.
Les députés pourront également disposer à leur guise de 600 euros par mois. Pour le reste, ils devront tenir une comptabilité minutieuse. Au moins une fois par mandat, ils devront fournir tous leurs justificatifs à la déontologue de l'Assemblée.
Un contrôle aléatoire, par tirage au sort, efficace, selon le président de l'Assemblée, François de Rugy. « Que ceux qui disent que cela ne change rien regardent ce qui se passait avant. Les députés étaient simplement tenus de signer une déclaration annuelle sur l’honneur et il n’y avait aucun contrôle. Aujourd’hui, nous avons des règles claires. C’est un arsenal qui n’avait jamais existé », souligne-t-il.
Et en cas de problème, les députés fautifs devront rembourser l'argent et pourraient même être traduits devant les tribunaux.
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