Ce sont des blessures, physiques et psychologiques, qui durent et ressurgissent à l’âge adulte. Et le chiffre fait froid dans le dos, d’autant qu’il s’agit de formes « graves » de maltraitance.
22% des personnes interrogées par l’Institut Harris Interactive affirment avoir été victime, dans leur enfance et de façon régulière, « de coups, de menaces, d’insultes et d’une absence de soins et d’hygiènes » ou d’avoir été victime au moins une fois « de viol ou d’agression sexuelle ».
L'enfance maltraitée « sort du placard »
C’est d’ailleurs ces agressions à caractère sexuel qui sont de loin les plus nombreuses. 16% des sondés dont 72% de femmes disent en avoir été victimes, contre 8% pour les maltraitances psychologiques (menaces, insultes et humiliations à répétition), 5% qui affirment avoir été battus et 3% qui ont été victimes de négligence notamment au niveau de l’hygiène.
Avec ce sondage, c’est l’enfance maltraitée qui « sort du placard ». Mais le chemin serait encore long avant que les institutions ne mesurent toute l’ampleur du problème, selon les associations. Et cela pour une raison malheureusement très simple : 80% des victimes répondent que jusqu’à présent, elles n’en ont jamais parlé à personne.