On l'appelle la « montagne mangeuse d'hommes » ou encore le « Verdun des Vosges ». Ici, à près de mille mètres d'altitude, pendant un an, les combats ont été acharnés et le face à face meurtrier. Le sommet a changé huit fois de mains et les affrontements ont fait plus de 20 000 morts.
Il y a trois ans, François Hollande avait posé la première pierre du mémorial en y voyant le symbole de la « mémoire réconciliée » entre les deux pays. Vendredi, Emmanuel Macron aura un autre message : « il ne suffit pas de se souvenir, il faut aussi se réconcilier ». Car, pour l'Elysée, ce travail de réunification n'est pas terminé. « Il reste de la méfiance, des mémoires blessées », explique un conseiller.
L'inauguration du Hartmannswillerkopf lance les commémorations du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale avec pour point d'orgue le 11 novembre, date de l'armistice. Les 80 nations belligérantes, du Pacifique à l'Afrique, seront invitées à Paris pour une grande cérémonie.
D'ici là, Emmanuel Macron se rendra dans les départements français les plus touchés par les combats avec en fil rouge, George Clemenceau. Le chef de l'Etat ira visiter dès samedi la tombe de cette figure de la Première Guerre.