Nous sommes le 11 novembre 1918. Il est 5h15 du matin et à une centaine de kilomètres au nord de Paris s'écrit une page de l'Histoire. A bord du wagon-salon du maréchal Foch, commandant en chef du front de l'Ouest, les forces allemandes et les armées alliées signent l'armistice, la fin d'une guerre qui aura duré quatre ans. Un peu plus tard, à 11 heures sur le front, le clairon sonne le cessez-le-feu.
Le 11 novembre 1920, la France rend hommage à un soldat inconnu mort pendant la Grande Guerre. Il représente les combattants des tranchées, les fameux « Poilus ». Sa tombe est érigée au pied de l'Arc de triomphe à Paris. Ce soldat inconnu est d'une très grande force symbolique, comme l'explique Jean-Pierre Guéno, historien et auteur de plusieurs recueils de lettres de Poilus.
Un « Anneau de la Mémoire »
C'est là, sur les Champs-Elysées, que se rendra dans la matinée le président français François Hollande pour un hommage au soldat inconnu, avant de prendre la direction du nord de la France pour inaugurer l’« Anneau de la Mémoire » où sont gravés les noms de 580 000 combattants sans distinction de nationalité.
Le 11 novembre 2014 marque aussi la fin d'une année de commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. Une guerre qui, pour les combattants des tranchées, devait être « la der des ders ».