Le Secours Catholique remet les pendules à l'heure sur la pauvreté en France

Le Secours Catholique publie ce jeudi 9 novembre son traditionnel rapport annuel sur la pauvreté en France. Basé sur l’analyse de plus de 85 000 fiches statistiques que remplissent les bénéficiaires de l’association au moment de leur inscription, il dresse un tableau bien inquiétant et bat en brèche le mythe de l’assistanat dont profiteraient les plus démunis.

Les familles sont de plus en plus pauvres, les étrangers sont de plus en plus isolés, et les seniors en grande difficulté : la pauvreté ne faiblit pas en France. En 2016, le Secours Catholique a accueilli plus d’1,4 million de personnes, venues chercher une écoute, un conseil, une aide matérielle. Plus de la moitié étaient des femmes. Des mères isolées et des femmes seules gagnant peu ou touchant de petites retraites.

Les étrangers, surtout ceux sans statut légal, qui ne peuvent ni travailler ni toucher les aides sociales et qui n’ont aucune ressource pour vivre sont une autre catégorie de population particulièrement vulnérable. Le Secours Catholique s’alarme aussi de la situation des jeunes qui n’arrivent pas à prendre leur autonomie faute d’emploi ou de qualifications.

Chômage, travail précaire, non accès à la formation professionnelle, exclusion, voilà le nœud du problème. Dans son rapport annuel, l'association souligne aussi que près de 40% des pauvres qui auraient bien le droit de bénéficier des minimas sociaux ne les demandent pas. Par méconnaissance, mais souvent tout simplement par honte.

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