Exemplarité et efficacité. La majorité présidentielle n'a que ces mots à la bouche pour justifier le serrage de ceinture en préparation. Par exemple, elle souhaite faire 100 millions d'euros d'économies en revenant sur le rachat d'un hôtel particulier, comme l'explique le député centriste Philippe Vigier : « Il y a des travaux, comme pour l’hôtel de Breuil, qui sont à arrêter. On ne peut pas mettre 100 millions d’euros sur de nouvelles extensions de bureaux de l’Assemblée nationale à un moment où le président de la République lui-même a expliqué qu’il y aurait moins de députés avec une réforme constitutionnelle ».
Avec cette optimisation des dépenses, les députés pourraient changer de régime de retraite ou devoir justifier toutes leurs dépenses. Au petit jeu des économies, certains sont allés encore plus loin. Ils proposent ainsi de loger les élus qui n'habitent pas à Paris en colocation ou sur Airbnb. Des idées loufoques et démagogiques pour l'opposition. « On peut évidemment, et sans aucun doute, mieux utiliser l’argent public, mais attention à cette vague du ' je lave plus blanc que blanc ', qui, en réalité, risque d’affaiblir le Parlement », annonce Philippe Gosselin du parti Les Républicains.
D'autres dans l'opposition ne manquent pas de souligner les efforts d'économie déjà réalisés ces dernières années. Après trois jours de zizanie, le président de l'Assemblée nationale François De Rugy a tenté ce mercredi 8 novembre de calmer les ardeurs de la nouvelle majorité pour que les députés ne versent pas eux-mêmes dans l'antiparlementarisme. Ce plan d'économie sera débattu jusqu'au 29 novembre.