France: l'Assemblée acte le passage à onze vaccins obligatoires

Vendredi 27 octobre, les députés ont rendu obligatoires huit nouveaux vaccins chez tous les nourrissons nés à partir du 1er janvier. Une mesure qui a provoqué une véritable levée de boucliers chez les anti-vaccins.

Jusqu'ici tous les nouveaux-nés recevaient trois vaccins contre les fameux DTP : diphtérie, tétanos et poliomyélite. En voilà huit de plus qui devront les immuniser contre la coqueluche, les oreillons, la méningite ou encore l'hépatite B. Au total, dix injections avant l'âge de deux ans.

Ce n'est pas une révolution, selon le ministère de la Santé, qui rappelle que huit enfants sur dix recevaient déjà ces vaccins facultatifs. Vaccins qui désormais deviennent indispensables pour s'inscrire en crèche ou à l'école.

Mais aucune sanction n'est prévue pour les parents rebelles. Ces anti-vaccins, pour qui piqûre égale danger, ont multiplié les actions et les pétitions ces derniers mois. Ils croient y voir la main des laboratoires pharmaceutiques qui cherchent à rentabiliser sur la santé des enfants. Non, dit la ministre, « c'est une mesure de santé publique ». « Depuis vingt ans, nous avons trop baissé la garde et des maladies comme la rougeole ressurgissent. ».

Il fallait donc une piqûre de rappel, estime Agnès Buzyn. Aujourd'hui, les trois quarts des Français sont favorables aux vaccins, c'est beaucoup moins qu'il y a dix ans.

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