Treize ans après l'accident du terminal 2E de Roissy, Aéroport de Paris (ADP) et 3 autres entreprises sont renvoyées en correctionnelle. Elles devront s'expliquer sur les raisons qui ont provoqué ce scénario cauchemardesque qui a vu la voûte en béton armé du tunnel d’embarquement tomber sur les voyageurs et le personnel au sol.
Le tribunal devra donc déterminer quelles sont les responsabilités de chacun dans cette affaire. Qui du concepteur, du constructeur, du bureau d'études chargé de donner un avis technique et réglementaire sur la réalisation des travaux a été défaillant dans la conception ou la réalisation du bâtiment.
Gérard Chemla, avocat de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac), partie civile dans le dossier, regrette que le juge d'instruction ait mis tant de temps pour aboutir à cette décision et a critiqué « l'amateurisme du projet, qui a changé tout au long de la construction » et où la sécurité a été perdue de vue « au profit du prestige ».
C'est le tribunal correctionnel de Bobigny qui jugera donc les quatre sociétés.