Levothyrox: l’enquête continue et touche l’Agence française du médicament

En France, l’enquête sur la nouvelle formule du Levothyrox, un médicament utilisé pour les troubles de la thyroïde, se poursuit. Mardi 17 octobre, les autorités ont effectué une perquisition au siège de l’Agence nationale de sécurité du médicament, à Saint–Denis, en banlieue parisienne. Le parquet de Marseille, qui mène l’enquête, signale par ailleurs avoir reçu plus de 350 plaintes de patients, victimes de lourds effets secondaires depuis le changement de formule de Levothyrox.

Les plaintes envers les effets secondaires de la nouvelle formule du Levothyrox, mise sur le marché français fin mars 2017, se multiplient. Les utilisateurs de ce médicament, prescrit aux personnes atteintes d’hypothyroïdie, souffrent de maux de tête, de vertiges, de perte de cheveux, de sueurs ou encore de crampes.

A en croire l’Agence nationale de sécurité du médicament, ces effets indésirables ne sont pourtant pas dus à la nouvelle formule du médicament mais au déséquilibre thyroïdien causé par le changement de traitement. L’avocat des plaignants, maître David-Olivier Kaminski espère que la perquisition effectuée ce mardi dans le cadre d'une enquête préliminaire pour « tromperie aggravée, atteintes involontaires à l'intégrité physique et mise en danger de la vie d'autrui », au siège de l’ANSM va permettre d’éclaircir ce point.

Pour cet avocat, « ce qui est intéressant avec ces perquisitions, qui sont prévisibles, c'est de voir si on parvient à saisir des documents authentiques ou si des documents disparaissent ou sont trafiqués ». Il rappelle que c’est cet organisme qui a demandé en 2012 au laboratoire allemand Merck, fabriquant du Levothyrox, de procéder à des améliorations de la composition du médicament, pour « rendre le principe actif plus stable ».

Le 2 octobre, à la suite de la mobilisation de malades, l’ancienne formule du Levothyrox a fait son retour dans les pharmacies françaises, mais en quantité extrêmement limitée.

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