L'unité et la stabilité de l'Irak vont être au cœur des discussions ce jeudi, lors de la visite à Paris du Premier ministre Haïdar al-Abadi. Il va donc être notamment question des tensions actuelles entre les Kurdes et le pouvoir central de Bagad.
La France juge inopportune la tenue du référendum d'indépendance organisé par les Kurdes. « Leurs aspirations sont légitimes lorsqu'ils demandent le respect de leurs droits prévus dans la Constitution irakienne, mais l'autonomie ne signifie pas l'indépendance » confie à ce propos une source diplomatique française.
Construire l'Irak post-groupe Etat islamique
Mais l'unité et la stabilité sont aussi les enjeux d'un nouveau chapitre qui s'ouvre en Irak : celui de l'après-Etat islamique. Après des années de combats, l'organisation jihadiste est sur le point de perdre ses tout derniers bastions. Des combats auxquels la France - au sein de la coalition internationale – a participé.
Paris souhaite que l'Irak évite les erreurs du passé, quand la stigmatisation de la minorité sunnite a facilité la montée en puissance du groupe Etat islamique. Son message politique s'accompagne de gestes concrets : la France a récemment débloqué 500 millions d'euros d'aide à l'Irak.