Selon une source proche de l'enquête, quatre suspects se trouvaient en garde à vue dans la soirée. Les arrestations ont eu lieu dans plusieurs communes de l’Essonne et du Val-de-Marne lundi ( Brétigny-sur-Orge, Arpajon, Draveil et Villejuif), et selon nos confrères de l’hebdomadaire Le Point qui révèlent l’information, un individu fiché S figurerait parmi les suspects.
Alertée dans la nuit de vendredi à samedi par un habitant de l'ouest de la capitale, la police a découvert quatre bonbonnes de gaz et un dispositif de mise à feu dans le hall et à l'extérieur d'un immeuble. Des hydrocarbures avaient été dispersés autour de bonbonnes et un dispositif de mise à feu, confectionné avec un téléphone portable relié à des fils, a également été retrouvé sur place.
Erreur de cible ?
Que visaient les criminels dans cette rue calme et peu fréquentée de la porte d’Auteuil au nord-ouest de la capitale française ? Se sont-ils trompés de cible ? La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête de flagrance pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », « tentative de destruction par un moyen dangereux en relation avec une entreprise terroriste » et « tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste ».
Les investigations sont confiées à la section antiterroriste de la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
C'est un résident qui a donné l'alerte après avoir découvert, dans la nuit de vendredi à samedi vers 4h30 (2h30 TU), deux des quatre bonbonnes, selon une source proche de l'enquête. Des analyses techniques doivent être réalisées sur cet engin explosif artisanal. Les enquêteurs s'interrogent sur le choix de cet immeuble comme cible éventuelle.
Menace élevée
La menace terroriste reste élevée en France touchée depuis janvier 2015 par une série d'attentats jihadistes. Le dernier attentat en date s'est déroulé dimanche, lorsqu'un homme, aux cris d' « Allah Akbar », a poignardé deux cousines de 20 ans sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille, dans le sud du pays, avant d'être abattu par une patrouille de militaires. Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l'attaque.
Le 12 septembre, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a fait état de douze projets d'attentats déjoués depuis le mois de janvier 2017.