Le manifeste a été lancé par Camille Genton, jeune entrepreneur parisien. Séropositif depuis sept ans, il n’en peut plus de nombreuses discriminations qui touchent les personnes porteuses du VIH : « Il y a déjà les premières qui peuvent être insidieuses, qui peuvent être des petites réflexions, "tu l’as bien cherché puisque c’est une maladie sexuellement transmissible", les discriminations à l’accès à l’emploi, les discriminations à l’accès au crédit avec un surprime de 100% qui est demandée par les assurances, et ça peut être des discriminations au quotidien par des petites phrases qui peuvent faire beaucoup de mal aux séropositifs. »
« Les patients traités ne sont plus contagieux »
Résultat de ces discriminations : 30 000 personnes ignorent leur séroposivité parce qu’elles craignent de se faire dépister. Camille Genton tient à les rassurer : « C’est une maladie qui n’est pas anodine, mais on peut très bien vivre avec le VIH en France à partir du moment où on prend son traitement sérieusement et régulièrement. Les patients traités ne sont plus des patients contagieux. Il faut que les gens n’aient pas peur d’aller se faire dépister. J’ai l’habitude de dire que la science avance plus vite que le regard de la société. Nous avons la même espérance de vie que les Français. »
Le manifeste réclame aussi un droit à l’oubli pour tous les séropositifs qui refusent d’être réduits au statut de malade.