En RDC, en Guinée, au Kenya, au Malawi, le taux de mortalité des malades reste élevé: de 30 à 40 %, c’est le nombre de patients atteints du sida qui meurent même s’ils sont sous traitement anti-rétroviral, constate MSF dans ces centres sur place.
« Je pense que l’on a un problème majeur de résistances et de de résistances que l’on ne dépiste pas assez vite à la différence de ce que l’on a aux Etats-Unis ou en France ou on a des systèmes qui nous permettent de dépister rapidement des échecs de traitement afin de changer les médicaments que l’on donne aux patients, explique à RFI le docteur David Maman, de MSF. Malheureusement, en Afrique, on n’arrive pas encore – dans les zones où on travaille, à assurer un suivi régulier du patient sur un traitement qui est à vie ».
En somme, un malade peut avoir pris son traitement durant des années sans que celui-ci fasse de l'effet, le virus étant devenu résistant sans que cela ne soit détecté. Cela pose donc la question du suivi des patients.
Il faut mettre en place des outils comme le suivi de la charge virale, poursuit David Maman : ce sont des recommandations « encore peu mises en place dans des contextes à ressources limitées, dans ces zones d’Afrique australe ou d’Afrique de l’Esp où l’on a réussi à avoir une couverture, à mettre beaucoup de gens sous traitement, (mais) si on veut atteindre les gens qui restent , il va falloir avoir une approche plus individuelle, de meilleure qualité ».
► Le rapport de MSF plaidant pour un meilleur suivi des traitements antirétroviraux
La qualité des soins passe donc par un suivi renforcé mais également par de meilleurs médicaments. Ceux utilisés couramment en Afrique sont par exemple plus sujets aux résistances que dans les pays du Nord.