Maël de Calan est le dernier des six candidats à s’être lancé dans la course pour la présidence du parti Les Républicains. Il lui manque la moitié des parrainages requis de militants. « Beaucoup d'adhérents sont démotivés et pour beaucoup démobilisés après nos défaites de mai et juin derniers. Il y a une forme de lassitude qui s'exprime dans les rangs », avance-t-il pour justifier ce retard. Autre raison : l'absence de fichiers permettant de s'adresser directement aux adhérents.
Pas facile non plus pour Julien Aubert. Le député du Vaucluse dépasse péniblement les 600 parrainages de militants. Il tire la sonnette d’alarme. « La tâche est quasiment impossible. Et donc, après, c'est aux décideurs du parti de voir s'ils veulent une élection pluraliste ou s'ils veulent un scrutin de Corée du Nord », critique-t-il.
Le scénario d'une candidature unique ne semble pas inquiéter Anne Levade. C’est elle qui préside la haute autorité organisatrice du scrutin. Pour la juriste, pas question de toucher aux dates et aux règles de l’élection : « Nous n'avions au moment où nous avons fixé les dates et nous n'avons toujours pas de marge sur la date de dépôt des candidatures, la date de début de la campagne. Tout cela est prévu par les textes. Donc, pas de possibilité d'y déroger. »
Le camp Wauquiez, de son côté, tente déjà de désamorcer un éventuel procès en illégitimité. Si aucun candidat n’atteint le nombre de parrainages requis, estime un proche, c’est qu’il n’a pas l’assise politique nécessaire.