Laurent Wauquiez donne le ton dès le début de l’interview dans laquelle il a décidé d’annoncer sa candidature. « Il faut que la droite soit vraiment de droite », déclare-t-il au quotidien Le Figaro. Il souhaite prendre la tête du parti Les Républicains que la campagne de François Fillon et la défaite au premier tour de la présidentielle ont laissé exsangue.
Pour le président de la région Rhône Alpes, la reconquête passe notamment par la réaffirmation de « valeurs claires », « le besoin d’assumer notre histoire et nos racines » et le combat contre le communautarisme. Il veut défendre « une droite qui ne s’excuse plus ».
Grand écart
Mais Laurent Wauquiez rejette l’accusation de représenter « la droite dure », ce que lui reprochent pourtant ses adversaires au sein des Républicains qui l’accusent de courir après le Front national.
Il affirme même vouloir rassembler et faire vivre au sein du parti toutes les sensibilités, de Sens commun (proche du mouvement anti-mariage gay La Manif pour tous) aux centristes. Or, ce grand écart est rédhibitoire, notamment pour les juppéistes.
Laurent Wauquiez est néanmoins le favori d’une élection à laquelle trois autres candidats se sont déjà déclarés mais où aucun ténor ne s’est risqué à l’affronter. Après sa rentrée à Châteaurenard et l’officialisation de sa candidature, il a prévu de se rendre le 3 septembre en Haute-Loire pour escalader le Mont Mézenc. L’occasion de se faire entendre et de se mettre en scène.