Nathalie Haddadi avait dénoncé un « procès d’intention », affirmant qu’elle n’était pas du tout au courant des projets terroristes de son fils, Belabbas Bounaga.
Elle avait juste reconnu avoir payé les billets d’avion pour ses vacances en Malaisie, rien de plus. « J'ai aidé mon fils pour manger, je n'ai jamais envoyé d'argent en Syrie ou en Turquie », a-t-elle déclaré, très inquiète, à son arrivée au tribunal.
Mais le tribunal correctionnel de Paris ne l’a pas crue et l’a reconnue coupable d’avoir financé les voyages du jeune homme, d’abord en Algérie, après en Malaisie et enfin en Syrie, où il a rejoint le jihad et où il est probablement mort à l’âge de 21 ans.
Le fils cadet de Nathalie Haddadi, jugé à ses côtés et accusé, lui aussi, de financement du terrorisme, a écopé d’un an d’emprisonnement avec sursis. Quant à Belabbas Bounaga, jugé par défaut en l'absence de certitude sur sa mort, il a été condamné à 10 ans de prison.
Nathalie Haddadi, conseillère commerciale en Alsace et mère d’une fille de 9 ans, a l’intention de faire appel de sa condamnation.